Il ne s’est rien passé. Enfin, que du normal, alors je force le trait. De toute façon j’invente toujours plus ou moins.
Bref, nous sommes 14 à partir de Tizé ce samedi. Thierry, Didier, et Marc devant nous rejoindre le soir. Une voiture et Bébert au départ.
Nous arrivons au gîte de Tumiac, bien connu de tous. Nous décidons de manger sur place et nous profitons de l’occasion pour régler le cas des institutrices. Ce problème réglé nous nous changeons et direction le port du Logéo. Je suis dans la voiture de Luc, à l’avant. Et sur les places arrières, Myriam, Maryse et Christelle. Sur le parking Luc fait une marche arrière pour mettre le cul de la bagnole dirigé vers l’eau salée, au bord du quai. Et là ! il se passe un petit évènement qui aurait pu nous faire baigner plus vite que prévu. Tout à coup Christelle crie “Luc ! LUUUUUC ! Medey !!! Medey !!! il faut, il faut, il faut ! …SERRER LE FREIN A MAINNNNN !!! ON RECULE !!! HEEEEEELP !!!” Nous la regardons tous sans réagir…En fait il s’est produit un phénomène bien connu, vous savez bien, le coup du train dans lequel vous êtes et vous croyez qu’il part alors que c’est le train d’à coté qui s’en va dans le sens inverse. Là, c’était la voiture voisine de la notre qui s’en allait…Après avoir calmé Christelle en lui expliquant ce phénomène optique nous nous préparons pour la suite des évènements…Mais on a eu chaud quand même, sans la vigilance de Christelle…
Alors après, sur l’eau, direction l’île d’Arz que nous longeons par le coté est. Nous nous apercevons vite que la météo est avec nous. Il fait bon, sous un beau ciel Breton avec nuages et soleil. La lumière d’automne règne sur le paysage en poudroyant et miroitant sur l’environnement qui défile lentement sous nos yeux éblouis (les filles m’ont dit “fais de la poésie, ça nous changera !” Alors je fais). Nous contournons le coté nord de l’île et après la pointe du Béluré, nous avons un vent de face pas trop méchant. Vers l’ouest, le soleil, qui poudroie toujours (ne me demandez pas ce que ça veut dire, un poète a tous les poudroits) sombre majestueusement dans la sombritude des cimes des cyprès et des ciloins (j’en reviens pas décrire des choses si belles…) Et pendant que nous sommes lentement survolés par tous les oiseaux marins de la terre (cormorans argentés, fulmars boréals, goélands, guillemots de troll, puffins des Anglais, aigles royaux, gypaètes, percnoptères, à croire qu’ils avaient un congrès dans le coin), nous nous dirigeons sereinement vers un paysage bucolique qui n’est autre que le joli moulin à marée qui borde l’étang du moulin, posé là, comme un joyaux posé sur un écrin de nature naturelle (j’ai envie de pleurer…et tu vas voir que je vais finir par devenir gentil…) Nous débarquons pour une pose bien méritée. Baignés par la lumière d’automne apaisante et poudroyante (et allez donc…) qui éclaire les silhouettes et nous rend beaux, et heu, apaisés (je dis ça, je dis rien)
Baignées donc dans cette lumière les féminines du groupe (un tiers des effectifs) sont encore plus belles que d’habitude et les ongles passés au minium de Maryse sont au diapason du ramage et du plumage des nombreux oiseaux qui nous survolent ( ben voilà, a-y- est, je suis gentil !!! faut que je consulte moi)
Bon y a pas que la poésie dans la vie. On file tout droit vers le port en passant entre les îles Govihan et Brannec.
Le soir, comme d’habitude excellent repas. J’ai fait un super potage que j’ai mis moi même dans des cartons (niez toujours !) et une rougaille (ou rougail c’est comme vous voulez) de saucisses faite par Hubert. J’ai vu passer du fromage et des gâteaux aussi. Un peu juste en vin cependant.
Le lendemain, en route pour la plage de la Saline en St Gildas de Rhuys. Nous passons pour la énième fois devant la butte de César (holà ho !! je vous voir venir avec vos plaisanteries à deux balles, même si vous êtes Espagnol !) Donc départ de la plage après une manip de voiture qui aurait due être rapide, mais qui ne l’a pas été. Ensuite cap vers l’entrée du Golfe. Nous passons tranquille, avec un courant pas méchant, comme le suppositoire de Gargantua. Un petit stop à Er Lannic et piquenique sur la petite plage de Hent Tenn. Nous avons un beau soleil, qui inonde d’or toute la “bramûre”, la “turlure” et les bois couronnés d’une reste de verdure…(je vous fais un peu la poésie en vrac, vous ferez le tri). Ensuite direction la pointe sud de l’île au Moines. Arrêt photos près de l’île de l’œuf (pas vu d’œufs, mais c’est pas la saison, c’est à Pâques. En fait il y a une tradition locale qui veut que les enfants de l’île aux Moines et de l’île d’Arz viennent à la recherche des œufs de Pâques sur cette ile qui recouvre à marée haute. Parfois ils se noient. C’est authentique !) Ensuite cap vers l’île Iluric contournée par l’est et retour direct vers Le Logéo par les pointes de Bernon puis celle de l’Ours.
Retour sur Rennes sans histoires. Je ne sais pas dans le Bébert. Mais dans la voiture de Luc à l’arrière, Maryse nous raconte des histoires d’institutrices, Christelle réfléchit aux phénomènes optiques et Myriam enfile des perles.
Un bien beau week-end, sans neige, mais avec plein de poésie partout.
Pour les amateurs de précisions :
1er jour : 12.8 miles nautiques (23.7 km pour les terriens)
Le 2nd jour : 11.1 miles nautiques (20.6 km)
Il y avait 16/17 personnes, 21€ par personne pour le transport (343 km).
Casting les Louises : Aimée, Bernadette, Cristelle, Maryse, Myriam et les Louis Claude, Didier, Jean-Pierre, Frecho, Hubert, Marc, Pascal, Patrick,Thierry, Vincent, Luc et Daniel
Amis poètes bonjour chez vous
Daniel