Disparition de Yann Lebrun

[Marco]

dur dur
je me souviens aussi d'une ag durant lquelle on avait discuté comme si de rien n'était.

Quel gachis.

[bernadette]

Je vous transmets le lieu de la cérémonie d'enterrement de Yann, ce sera à l'église de Cesson, à 14h30 comme prévu.
Bernadette

[jp.ducouret]

Yann allait avoir 40 ans. Né en 1973, il s'incrivit au club au tout début des années 90 et navigua avec la fine équipe des jeunes qui furent si brillants en eaux vives. Il fit peu de croisières et
s'investit dans l'animation du club et aussi dans le polo ; il parvint avec ses équipiers aux portes de la N1 (Nationale 1). Il fit des études secondaires pas tout à fait rectilignes mais réussit
cependant à obtenir le diplôme suprême, le bac ; ensuite il s'orienta vers une formation commerciale qui convenait tout à fait à son relationnel débordant. Rapidement il trouva des jobs dans le
commercial informatique. Installé en région parisienne, il travailla pour de grandes boîtes comme IBM, vendant des serveurs et des services informatiques.

Pendant quelques années, on se perdit un peu de vue mais il ne manquait pas une occasion de nous rendre visite, toujours chaleureusement.
Puis il revint en Bretagne et reprit contact avec le club. C'est alors que la maladie lui tomba dessus, la plus mauvaise, la plus maligne. Il connut une longue période de rémission, la maladie
régressa et il ne perdit jamais le moral ni l'espoir ; cependant, il dut quitter son job, sachant déjà que probablement jamais il ne pourrait retravailler comme avant.
Puis la maladie reprit le dessus ; il subit des traitements pendant de longs mois et supporta des épreuves difficiles sans se décourager. Dans la dernière ligne droite, il garda espoir et lucidité ;
c'est lui-même qui annonça à ses copains que les médecins cessaient désormais tout traitement. Jusqu'au bout, il continua à s'occuper de sa nouvelle maison, de sa famille.
Il avait deux jeunes enfants.

Ses copains du club lui rendirent visite souvent. Tous étaient présents à la fête qu'il fit chez lui il y a quelques semaines.
Je le vois encore, y a bien longtemps, marcher la pagaie à la main sur la rive de l'Ellé pendant que son bateau descendait tout seul le cours de la rivière ; le saut de la Pucelle ne s'était pas
laisser faire.
C'était un bon compagnon de kayak.

Jean-Pierre

[Joss']

[antoine]

Salut à tous,

merci de vos témoignages,

Ces derniers temps, Yano avait repris la pagaie, il a fait qq sorties notamment en surf à quiberon, 1 sortie en Kmer avec François et qq autres, la colmont... Je lui ai proposé aussi de profiter d'une super houle l'année dernière à St LU. On s'en est mis plein la figure toute la journée dans 2 m bien établis et un gros vent sud ouest 5bf... ambiance gros surf et grosse branlée en cas de mauvais timing pour passer la barre. On a chargé sans se poser de question, grosse poilade et énorme smile toute la journée... et aussi une taule mémorable pour Yano (moultes cartwheels !), qui se retrouve en slip assis dans le sable :
"Là, c'était pas le bon timing ! si je chope la crève j'en ai pour 3 semaines ! je vais me faire engueuler !"

et hop c'était reparti.

Avec 250 vagues chacun on a énervé les charlots en SUP et les phoques en surf,

comme d'hab, on a déchiré le spot !

Antoine

[antoine]

Ce jour là, au printemps 2012, à Saint Lunaire, Gabriel et moi accompagnions Yann et Antoine sur leur sortie de Kayak surf. Je marchais le long de la plage, Gaby en porte bébé contre moi, il y avait un vent fou , de la bruine bretonne et je chantais des chansons à Gaby pour le bercer, Yann m'a dit "tu es un vrai juke box!! Il en a de la chance Gabriel!", j'ai bien aimé, j'ai rigolé!
Il nous est alors apparu évident à Antoine et à moi que ce serait Yann le parrain de notre petit Gabriel.
Sa grande douceur, son amour des enfants, sa finesse d'esprit et de coeur, sa générosité et sa joie de vivre m'avait immédiatement touchée, je venais de faire connaissance avec Yann.
Yann nous te portons dans notre coeur.
Delphine, Gabriel et petit Julien

[françois]

voici le texte que les amis de yann ont lu lors de la cérémonie à l'église de Cesson:

"Yano,

C’est avec beaucoup d’émotion qu’on te dit ces quelques mots.

Trop de bons moments partagés, d’aventures et de plaisirs nous ont réunis ; on y pense forcément aujourd’hui.

On a traversé la France (et bien plus) ensemble dans ta 205 ou dans le C25, on en est revenus à chaque fois pleins de souvenirs. Paris, la torche, le mont saint michel, avranches, amsterdam, les compet’ de polo, le ski, les vieilles charrues, les autostoppeuses, les rivières, ton mariage (et la boite de nuit après…). C’était très fort à chaque fois, comme quand tu nous donnais une petite tape sur la cuisse ! On s’en rappelle tous.

Mickey se souvient que c’est toi qui lui as fait découvrir le kayak. Il ne savait pas combien la rencontre avec toi allait changer sa vie. Sans doute ta personnalité, tu l’as motivé à venir au club. Avec nous il a appris la vie, « le poulain » ! Voilà, tu avais toujours la capacité à motiver les troupes pour qu’on vive quelque chose ensemble.

On a tous aussi eu la chance d’avoir des moments en tête à tête où tu avais une écoute particulière pour chacun d’entre nous.

Toutes ces amitiés communes forgées, ces moments de partage, de fêtes (beaucoup de fêtes ), de sports et aussi de prises de tête ont gravés ses souvenirs impérissables

On se rappelle aussi ta force de caractère, ta bonne humeur, ton humour, et aussi ton envie d’aller plus loin. Dans ta vie professionnelle tu nous as aussi toujours surpris, tu en voulais plus que les autres, les étapes ne te faisaient pas peur, tu as toujours été bon dans le business. Même dernièrement pour nous challenger et rebondir sur ce que l’on veut faire. Tu es un modèle pour nous. Et en plus d’être bon, tu étais motivant et toujours à l’écoute de nos expériences.

Ta capacité de persuasion nous a été bien utile. Les gendarmes de Valence qui voulaient nous virer de notre petit bivouac ou ceux du coté de chez MACK s’en souviennent encore. Un peu de tchatche avec toi et roule !

On a maintenant une très forte pensée pour toi, tes 2 petits loulous et Virginie qui mérite beaucoup de respect, d’admiration.

On a juste envie de te dire que tu nous manques à tous. On pensait tous que tu arriverais à tes 40 ans pour les fêter. Nous on sera là pour les fêter notre gazier et tu seras avec nous avec tes petits cris de guerre qui resteront graver dans nos têtes.

Kenavo mon poto"

Et après on s'est réuni au club pour papoter et on pense que tu aurais aimé être là, bon vent Yann.
François