Séjour autriche

Ils sont depuis toujours la marque de fabrique de TEV ; pour tous les niveaux, les rivières lointaines vous tendent leurs rapides.
Theo LC
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Inscription : jeu. 23 mai 2013 19:36

Séjour autriche

Message par Theo LC »

Bonjour à tous, nous sommes deux ou trois membres du club à avoir décidé de partir en autriche cet été si la loi nous le permet. Sinon nous retournerons dans les Alpes du côté de la Romanche et du Vénéon. Quoiqu'il en soit nous souhaitons réserver le camion du 17 Août au 3 Septembre.
Niveau pagaie rouge requis pour de la navigation en classe 4 / 5. Inscrivez vous ici si vous êtes intéressés. Pour des informations sur votre niveau, n'hésitez à me contacter.
Theo LC
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Re: Séjour autriche

Message par Theo LC »

Il faut croire que cette année, le gros programme Autrichien en a effrayé certains. Nous n’étions que deux cette année à avoir trouvé la motivation de prendre la route en direction de la vallée de l’Öetz et ses affluents. Le départ est donc lancé Mardi matin assez tôt afin d’avoir le temps de traverser la France tranquillement puis de planter les tentes à la lumière du jour. Nous voilà arrivés en Suisse où nous effectuerons une première escale pour découvrir le Rhône. Au passage nous retrouverons Raphaël et sa copine Manon (qui ne navigue pas), Benoit et Benjamin, des gars des Alpes trouvés sur Facebook.

Mercredi matin, Après une courte nuit de camping sauvage au pied d’un chantier, nous décidons d’embarquer sur la Vispa (Cl IV / V) dont le bruit nous a bercé toute la nuit. Après repérage de l’embarquement, un suisse inquiet de nous voir ici avec des kayaks se presse de nous annoncer que le barrage a de gros problèmes de fonctionnement et que le débit peut passer du mini au maxi en très peu de temps. Le risque est trop gros puisque la partie est engorgée. Nous lançons donc le plan Rhône. C’est parti pour le P3 (Cl IV) pour s’échauffer. Dès l’embarquement nous estimons le niveau plutôt bas mais qu’importe il est déjà trop tard pour changer de plan. Après l’embarquement, la difficulté est moins relevée que prévue due au manque d’eau. Nous arrivons au premier passage où les difficultés sont censées commencer. En effet c’est un peu plus dur mais ça gratte et ce n’est pas agréable. Fin de la descente, nous devons réfléchir au programme du lendemain. Deux options : Partir sur l’Ötez en Autriche, ou attendre ici le lendemain soir que la glace fonde et ramène de l’eau dans le Rhône. L’option Ötztal est choisie. Seul Benoit ne nous suivra pas de peur de trouver de trop gros niveau d’eau. Nous démarrons la route le soir même et dormons en bordure de forêt à la frontière Suisse / Lichtenstein pour couper la route en deux.

Jeudi matin, nous levons le camp assez tôt pour continuer la route. Celle-ci se passe très bien puis après à peine deux heures à rouler, nous arrivons à Öetz, ville qui donne son nom à la rivière puis nous allons repérer le mythique parcours du Wellerbrücke où se déroulait la Sickline (l’une des courses de kayak les plus extrêmes). Il est 14 h et le niveau d’eau est au mini de la journée (208 cm) mais encore trop haut pour descendre cette portion. Le niveau maxi lui est souvent atteint à 21 h. Les jours de fortes chaleurs, le niveau peut passer de 200 à 270 cm dans l’après-midi soit certainement une centaine de m^3/s de plus qu’en début d’après-midi. Il redescend ensuite tranquillement dans la nuit jusqu’à 14h. Il fait très chaud ce jour ci et nous savons que le niveau va monter en flèche. Nous attendons donc un peu avant d’embarquer sur la section nommée köfel (Cl IV / V). Il est 15 h et l’échelle est à 215 cm. Super pour une première. Il y a de belles vagues, des gros rouleaux mais c’est très navigant et agréable. Tout le monde ressort avec le sourire et l’envie de renaviguer. Nous redescendons ensuite sous le Wellerbrücke pour la basse Öetz à 250 cm. Encore une fois le parcours est plaisant et impossible de toucher les cailloux au fond… Super journée. En revanche, dans la vallée, les policiers font la chasse aux campeurs sauvages et tous les campings sont complets. Nous optons donc pour une nuit désagréable dans la voiture.
Vendredi, après une super nuit… nous remontons la vallée en direction de la Venter Ache (Cl IV / V). C’est cette rivière qui forme l’Öetz après sa confluence avec la Gurgler Ache. Ce parcours est vraiment magnifique et offre une super navigation à ce niveau (120 cm). En revanche il faut y être assez tôt dans la matinée pour ne pas avoir trop d’eau. Cette portion étant située bien au-dessus des autres, l’eau de fonte arrive donc bien plus tôt. Il est trop tard pour recommencer cette descente et nous descendons légèrement afin d’atteindre la haute Öetz (Cl IV / V). Là encore, super parcours, des gosses vagues et des mouvements d’eau puissants sont présents. Fin de la matinée, Benjamin est contraint de partir et nous nous retrouvons à trois. Cependant, l’envie de naviguer ne manque pas mais nous préférons attendre le soir pour plus d’adrénaline. Il est 18 h et nous nous dirigeons vers Köfel que nous avons descendu hier. Cette fois ci le niveau est à 260 cm. La rivière n’a plus rien à voir avec ce que l’on connait. Dès l’embarquement, les vagues sont immenses et les trous abominables, la rivière déborde de partout... Nous sommes tous en mode survie le long de la portion et à l’arrivée c’est un grand soulagement pour tout le monde. Ce soir pas question de se faire avoir comme la nuit dernière et nous nous mettons assez tôt à la recherche d’un camping capable de nous accueillir. Enfin un peu de confort !! c’est l’occasion d’aller prendre une douche.

Samedi, nous sommes bien reposés. En revanche nous n’avons pas beaucoup d’inspiration en ce qui concerne le programme de la journée. Nous sommes au nord de la vallée, la Venter et la haute Öetz y sont aussi, il y a des grosses chaleurs ce matin, c’est reparti pour la même Matinée que Vendredi. Cette fois ci embarquement un peu plus tardif pour monter la difficulté. Le niveau d’eau sur la Venter est encore mieux et même avec une heure de décalage par rapport à la journée précédente, on sent la différence. La rivière pousse plus il y a moins de cailloux et les trous sont plus méchant. Aucun souci sur cette descente, c’est parti pour redescendre une nouvelle fois sur la haute Öetz. Fin de matinée et fin du beau temps. En effet, nous avons eu le droit a un gros orage et même à l’alarme des coulées de boue. A peine une heure après le début de l’orage, les niveaux d’eau ont monté à une vitesse ahurissante, l’eau est devenue marron et aucune rivière n’est praticable. C’est l’occasion d’aller voir les rapides que l’on connait avec plus de 350 cm à l’échelle. Même du bord ça fait peur… Impossible d’y aller en kayak. Nous n’avons tout de même pas envie de perdre notre journée et nous partons donc repérer les points d’accès de la haute Venter. Retour ensuite assez tard au camping sous la pluie.

Dimanche Nous montons tout en haut de la vallée pour naviguer sur la haute Venter (Cl IV / V). Le temps s’est légèrement amélioré mais c’est tout de même difficile d’enfiler ses affaires trempées à cette altitude. Nous embarquons quand même mais l’eau est très froide et nous glace les mains à tel point qu’il devient impossible d’appuyer sur les boutons de nos GoPros pour filmer. Quoiqu’il en soit, le début n’est pas passionnant et c’est au milieu de la descente que la partie intéressante intervient. Cette portion est intéressante à 90 cm à l’échelle de la Venter mais mérite tout de même un peu plus d’eau. Nous avons déjà effectué la quasi-totalité des parties désensables de l’Öetz excepté la moyenne Öetz et le Wellerbrücke (encore trop dur pour nous à ce niveau), il est temps à présent de changer de vallée. Nous prenons donc la route en direction du Ruezbach. Les topos nous indiquent deux portions navigables. Nous arrivons sur place après 2 h 30 de route pour le repérage de la première section mais ce n’est absolument pas navigable. Des troncs d’arbre bloquent la rivières la pente est gigantesque, aucun contre-courant, des gros seuils avec des gros pavés pointus à l’arrivé attendent les kayakistes. On se demande qui a bien pu faire un topo sur cette portion. Il reste tout de même une section à repérer avant de se dire que nous avons fait la route pour rien. La section est décrite en particulier pour une superbe chute d’une dizaine de mètres. Nous allons la voir et en effet il n’y a que ça d’intéressant. Le reste ressemblant à la partie au-dessus. Nous sommes arrivés le soir et donc par conséquent… trop d’eau (9 m^3). Fin de la soirée au bar puis passage de la nuit au camping.

Lundi matin, nous retournons voir la chute. Bingo !!! Pas de pluie cette nuit et le niveau a descendu correctement jusqu’à 6.5 m^3. La chute reste impressionnante tout comme le rapide d’entrée qui semble très difficile et dangereux en vue de ce qui nous attends 20 mètres plus loin. Il reste tout de même un embarquement possible… Pour celui-ci, il est nécessaire de positionner le bateau au bord d’une falaise à 5 ou 6 m de haut puis de se lancer, atterrir comme on peut puis dévaler la chute. C’est Raphaël qui se lance en premier en passant de la meilleure des façons, suivit de Théo, à sa façon (esquimot au premier saut puis passage de la chute sans la pagaie), puis Jérôme très bien passé lui aussi. Seulement 50 m de navigation en un jour et demi mais il y a de quoi avoir le sourire pour la petite équipe. Le soir nous décidons de rouler vers le Deferggenbach puis recherche d’un petit coin où dormir.

Mardi, petite navette puis embarquement pour le parcours des chutes d’eau là où nous avons dormi. Parcours qui lui aussi porte bien son nom puisqu’encore une fois nous ne trouverons que deux rapides intéressants ici. Le début est plutôt classe II, il n’y a pas d’eau et ça gratte de partout (12 m^3). Cependant nous arrivons à un premier rapide où toute l’eau vient glisser sur un caillou rebiquant nous offrant un superbe tremplin à bateau ! Le rapide suivant qui est collé au premier est lui une chute de 5 ou 6 m précédée d’une entrée plus ou moins compliquée mais toujours plus facile que celle de Lundi. La suite ressemble au début mais avec des arbres en travers et des portages obligatoires. L’après midi nous descendons un peu plus bas pour effectuer une autre portion de rivière classée IV / V. Nous commençons à descendre, quelques rapides au début avant de se faire interpeller pour nous obliger à porter un rapide à cause d’une activité bucheronne dangereuse pour les kayakistes en raison des troncs d’arbre traversant la rivière à l’aide d’un câble. La descente continue jusqu’à l’arrivée. Le seul vrai rapide était malheureusement celui que nous avons porté. Descente un peu décevante mais nous ne retiendrons que la première portion et ses deux merveilleuses chutes école. Suite à cela, nous remontons dormir dans notre petit coin déniché la nuit dernière.

Mercredi, dernier jour avec Raphaël, nous en profitons pour descendre sur l’Isel (Rivière dans laquelle se jette le Deferggenbach). La portion qui nous intéresse s’appelle l’Iselkatarakt que nous avons descendue à 50 m^3. Très bon niveau pour une première même si le premier rapide reste beaucoup plus intéressant que le reste. En effet il s’agit d’un long rapide Class V de 300 m avec de beaux obstacles. La suite reste tout de même agréable et navigante malgré un intérêt moindre. Suite à cela, nous disons aurevoir à Raphaël et sa copine Manon puis nous remontons tous les deux vers la partie des chutes du Deferggenbach. Cette fois-ci, un atelier freestyle à été improvisé dans le rapide du tremplin. Celui-ci s’est plutôt mal passé puisqu’il s’est soldé d’un atterrissage de Théo dans un rappel. Le bain était inévitable et après de longues secondes à tourner dans le mouvement d’eau, Théo finit par attraper la corde magnifiquement lancée par Jérôme. Fin de journée et retour à notre campement pour une dernière nuit autrichienne.

Jeudi départ très tôt à 6 h du matin. L’objectif étant de repartir faire une dernière journée sur l’Öetz qui risque de nous manquer un certain temps et de rouler jusqu’à Besançon. Les niveaux d’eau ayant légèrement baissé cette semaine, le Wellerbrücke est peut-être abordable. En effet le niveau est assez haut (202 cm) mais la ligne est très belle. Malheureusement, nous ne sommes que deux et la sécu est trop légère pour un tel rapide. Après de longues minutes à se faire du mal à le regarder, nous décidons de partir sur Köfel. Le niveau est bon et cette fois ci, ce n’est pas effrayant. Une belle section pour finir ce séjour d’une bonne manière. La suite de la journée se passe dans la voiture jusqu’à Besançon où un camping municipal nous accueillera.
Vendredi, traversée de la France jusqu’à Rennes. Arrivée au club à 16 h. Résultat du séjour, 4800 Km, 275 € / personnes, de nouvelles rivières et une super ambiance. Merci à Jérôme pour sa voiture et sa présence !!

La vidéo TEV : https://youtu.be/DcxH9ULhwrQ
La vidéo de Raphaël : https://youtu.be/M2FsXRQ3o9A
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