Comptes-rendus des sorties 2022

Tous les compte-rendus des sorties, les niveaux d'eau requis pour les rivières, à lire et à relire au coin du feu.
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Sam
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Re: Comptes-rendus des sorties 2022

Message par Sam »

C'est fini pour 2022.

Je crois que MéMé, Muriel, Mathieu, Bébert et d'autres ont fait un stage d'une semaine à la Toussaint, ce serait bien d'avoir un compte-rendu ici.

Manque-t-il d'autres comptes-rendus ?
Le kayak c'est vachement mieux avec de l'eau.
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Emmanuel Joannin
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Re: Comptes-rendus des sorties 2022

Message par Emmanuel Joannin »

Je n'ai pas trouvé le CR du stage organisé par Marie en Août sur la Leyre/Arcachon.
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Sam
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Stage Pyrénées 23 au 30 octobre

Message par Sam »

J'ai eu des infos...

4 TEViens participants (MéMé, Benoît, Mathieu et Muriel) avec d'autres de REN et de Brocéliande.

Rivières descendues : Garonne, Ariège, stade de Foix (faute d'eau sur le Salat).

350 €/participant
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Marie
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Charente été 2022

Message par Marie »

Compte-rendu Charente été 2022

Pour ceux qui en veulent peu et court............... :
La Charente, c’est un fleuve tentaculaire : une centaine de méandres, des centaines d’îlots, pas toujours facile de s’y retrouver! Même avec une carte!... Ce qui lui donne du même coup, beaucoup de charme! Nous naviguons pendant 5,5 jours dans un paysage très varié, glissant à la queue-leu-leu dans d’étroits bras de rivière très arborés et ombragés, ou côte-à-côte sur le large lit fluvial en plein soleil!

Nous avons pu suivre quelques points de repères dans ce véritable labyrinthe : nombreux moulins (rarement abandonnés) et leurs habitants, nombreux ponts de pierre arqués, très peu de villages, quelques clubs de canoë-kayak et bases nautiques touristiques ou camping pour des ravitaillement en eau et renseignements de navigation très locale. Heureusement, chacune avait prévu son ravitaillement en victuailles pour sa journée de popote!

Des méandres nous ont parfois piégées vers des barrages de moulins (1 demi-tour!), le manque d’eau nous a parfois menées à des glissières à sec (!), mais chacune s’y est attelée, s’en est amusé, a conservé son enthousiasme, et a fait preuve d’imagination (en toute sécurité!) pour porter au plus futé!! (oui, oui, plusieurs fois...!)

Précisions navigation : 30 m3 pour sportifs, 10-20 m3 parfait pour sportifs et rando, inférieur à 5 m3, manque cruel d’eau. Nous savions que nous étions à 5.8 m3! Nous prenons par précaution des kayaks de mer en polyéthylène et non en fibre!

Préparatifs : cartes IGN et touristiques, IGNrando.fr, calculitinéraires.fr, contacts locaux 3 clubs FFCK et bases nautiques.

Réveil type : premiers coups de pagaie entre 10.00 et 10.30 le matin, après un petit bain pour certaines, un bon petit-déjeuner, le rangement du camp, le chargement des kayaks, quelques bavardages, 15’ de réveil corporel, et un point sur le parcours.

Soirée type : Recherche de bivouac, déchargement vers 18.00/18.30, montage du camp sous les derniers rayons de soleil (et du tarp le premier soir par précaution), popote, bavardages, dodo.
Chacune est responsable d’une journée popote. «Qu’est-ce qu’on mange bien, quand-même!». Et d’ajouter «Et qu’est-ce qu’on cause de bouffe!». Welcome to France, Louise!

Et dans le détail, ça donne............... :

Jeudi 28 juillet :
Départ de TEV à 7.35 comme convenu, essence en partant à prix coûtant (!), arrivée Base nautique de Ruffec-Rejallant à 12.25 en évitant l’autoroute.
Déchargement des kayaks et bagages. Marie descend le camion à l’arrivée de la rando, le club de kayak d’Angoulême, tchatche un coup là-bas, remonte en train jusqu’à Ruffec et finit en stop jusqu’à la base nautique de Rejallant. Soit, une navette en 1h30 au total.
Nous prenons le temps d’apprendre à charger un kayak-mer de façon équilibrée, caissons et pont compris. Premier coup de pagaie 17h30 devant la base nautique, et aussitôt une glissière nous attend. Première petite appréhension pour nos débutantes de l’année. Mais c’est parti et bien parti! Nous suivons un parcours touristique fléché dans des petits bras de la Charente, ce qui nous donne un avant-goût de cette multitude. Méandres bucoliques, quelques touristes souriants et joyeux, puis navigation autonome.
Arrêt bivouac au kilomètre 5, après le Pont de Barro. Le tarp est monté par précaution, «rares averses» annoncé. Nous aurons dans la nuit les seules qq gouttes de notre séjour. Acclimatation parfaite de chacune.

Vendredi 29 juillet :
Première journée qui nous met au parfum de la Charente hors des sentiers battus : la multitude de méandres défient tout topo, toute carte IGN!... Avons-nous pris le bon bras?? Pour certaines sections, des pancartes nous indiquent la route, mais c’est une véritable partie de cache-cache!... et de rigolade!
Une oie et sa vingtaine d’oisillons nous accueillent au Château et au charmant Village de Verteuil en rive droite. Séquence dépôt poubelles. Pique-nique au camping d’Aunac. Ravitaillement en eau.
Le topo et les gens croisés nous indiquent un passage pour rejoindre Aunac. Manque d’eau cruel dans la rivière. Nous semblons nous égarer... Mais la ténacité, l’enthousiasme et l’imagination de chacune nous débarquent et nous rembarquent sereinement par deux fois, notamment au pied d’un très large déversoir présentant un débarquement /embarquement en rive gauche encombré de branches. Merci Bernadette pour tes cordes de portage ! Bernadette ouvre au pied du seuil peu aisé pour embarquer et filer. Louise et Marie assurent la sécurité de nos jeunes kayakistes : Marie-Hélène et Thérèse-Anne nous montrent leurs talents pour faire un long bac au ras des branches!
Moulin Durant : débarquement simple. Le propriétaire australien nous offre un espace de pique-nique et nous permet la visite de son immense jardin agrémenté de ruines, pelouses, fleurs, murs en pierre, roue du moulin. Thanks !
Moulin du Geai : le débarquement difficile sur un barrage en hauteur devient une partie de rigolade quand un chaleureux propriétaire gallois, ancien kayakiste, et sa soeur, pointent leur nez au balcon! Nous avons eu droit à la visite de fond en comble du moulin en cours de remise en état et du jardin encore en friche, ainsi qu’au détail des projets, entre canoë-kayak et arts. All in English, please !
Arrêt bivouac au kilomètre 18, après le portage du Moulin de Bayers. Bordure de terrain en lisière d’un bois. Accueil par une biche, aboiements dans la nuit (chevreuils?).

Samedi 30 juillet :
Rythme croisière au petit matin, passage de ponts de pierre, puis, longeant l’Ile des Planches, privée, sans accueil, nous voilà face une flèche de parcours officiel : portage ! Des promeneurs nous indiquent un bras pour aller vers le bassin d’Aunac : infranchissable ! Nous nous dirigeons donc vers un minuscule méandre, débarquons, franchissons des arbres en travers de la rivière, perdons la carte plastifiée, la récupérons au fond de l’eau au bout de 5’. Camping le Marguerit d’Aunac pour un pique-nique/ravitaillement en eau. Là, on nous explique la raisons des nombreuses embâcles : la violente tempête du 20 juin dernier! Pas grave, nous v’là les pros des portages, d’une acuité et d’une efficacité croissantes tout au long du séjour!
Reprise en rythme croisière sur un parcours.... soit-disant fléché! Sur le lit principal de la Charente, nous arrivons au Château de Moutonneau... et faisons face à un barrage avec un gros dénivelé en aval ! Hum... Nous décidons d’effectuer ce gros portage... pour arriver à nouveau à un barrage! Bon, pause, faisons le point : appel du club CK de Mansle espérant des renseignements plus précis... et demi-tour! Ce sera le seul demi-tour du séjour (et pas des moindres!)! L’art de constituer des souvenirs... Et tout le monde garde le sourire !!
Une flèche du parcours était effectivement bien cachée dans des branches d’arbres, et c’est un petit bras très bucolique qui nous attend !
Arrêt bivouac au kilomètre 28, après le Pont -de-la-Salle... et une journée très dense!

Dimanche 31 juillet :
Sous un ciel limpide, nous slalomons dans les bras boisés, tantôt sous un arbre, tantôt sur des plantes aquatiques longiformes, puis... Si, si, la glissière est bien là! Mais elle est ... à sec! Epoque épique! Rien ne nous effraie, rien ne nous perturbe, ça roule et ça rigole ! La croisière continue!
Tiens, une ville! La première depuis notre départ : Mansle. Avec épicerie, boulangerie, charcuterie, presse, de l’autre côté du pont du club CK où nous débarquons! Nous profitons de ce bon contact pour glaner encore de précieux renseignements sur cette rivière intrépide. Les kayakistes locaux nous retrouvent un livret descriptif de la navigation sur Charente... du siècle dernier! Des photocopies nous aideront encore un peu plus à nous guider parmi les îlots.
Nous reprenons la navigation, pique-nique au pied d’un champ de maïs, culture qui nous poursuit dorénavant le long du fleuve.
Moulin d’Echoisy : Frustration du manque d’eau, c’était l’occasion de se glisser par l’ancien emplacement de la roue du moulin!
Et pour une dizaine de kilomètres, nous naviguons sur le grand et large lit de la Charente, longeant des arbres majestueux ainsi que des nénuphars blancs, en plein soleil. On en profite pour recharger nos batteries solaires!
A Villognon, nous longeons une entreprise aujourd’hui désaffectée : le Moulin de la Tourette, ancien moulin à blé exploité en papeterie au XIXe siècle : fabrication de feutre, puis de carton et de papier, à partir de la paille locale.
La navigation sur une rivière plus large est propice aux rencontres fluviales : nous admirons un couple se promenant en barque propulsée par une perche. Nos échanges nous emmèneront jusqu’à leur terrain d’1/2 ha avec table de pique-nique et ponton, qu’ils nous offriront pour passer la nuit!
Arrêt bivouac au kilomètre 48, juste avant Ambérac. Nous avons fait notre première journée de 20 km! Bravo!

Lundi 1er août :
Nous reprenons le large lit de la Charente sur un bon rythme de croisière, sans surprise jusqu’à la Chapelle. Là, on s’aperçoit des limites du topo du siècle dernier : «longer le long mur de 400m en rive droite, portage au bout de 200m». Sauf que.... la végétation a bel et bien poussé depuis! Impossible d’apercevoir le passage. Nous débarquons sur le mur, évitant de piétiner les déjections de ragondins, et au bout de 10 minutes, nous trouvons le rideau vert ! Couteaux et bâtons sont de mise pour recréer le passage de verdure et de pierres. Une heure de recherche et de travail! Quelle énergie! Quelle vitalité ! Quelle équipe ! Nous sommes récompensées par un petit coin de paradis qui nous tend les bras avec sa mini plage arborée, intime et chaleureuse, où nous pique-niquerons et nous baignerons.
La navigation reprend dans des paysages bucoliques. D’îlots en îlots, nous nous hâtons de découvrir des surprises à chaque coup de pagaie.
Moulin Neuf : débarquement programmé, dénivelé de 5m ! Et 15’ plus loin, glissière à sec au barrage de Pontour !
Moulin de Basse : débarquement programmé. Nous n’irons pas à Montignac, cul-de-sac qui nous obligerait à faire demi-tour. Le club CK est fermé et nous devons filer.
Arrêt bivouac au kilomètre 66, en bordure de champ, abreuvoir pour les vaches. Elles resteront au loin.

Mardi 2 août :
Nous reprenons la navigation, errant parmi les îlots ombragés avec assurance puis se laissant porter sur le lit principal ensoleillé de la Charente. Nous retrouvons un parcours fléché, et c’est au jeu de celle qui trouve la flèche la première! Notre vieux topo est d’un bon soutien cette fois!
Nous débarquons sous le pont de Vars pour faire nos deuxièmes courses du séjour, c’est jour de marché ! Hum! Des fraises et légumes frais! ! En repartant, nous franchissons, sous le pont, une glissière à trois seuils. Celle de Condac en aura même quatre ! Plusieurs ponts de pierre traversent la rivière.
Autour de Vindelles, drôle d’atmosphère, beaucoup d’herbes aquatiques pourries flottant sur l’eau, des odeurs peu agréables.
Arrêt bivouac au kilomètre 87. Nous devons poursuivre jusqu’à 4 km de Vindelles pour trouver un bivouac un peu agréable. Et désespoir ce soir-là : où sont donc passées les fraises??? Restées sur le présentoir au marché!

Mercredi 3 août :
Dernière étape. Nous décidons d’arriver tranquillement et sagement au club CK d’Angoulême, sans faire de bonus vers la rivière Touvre à Angoulême. Et bonne surprise : pas de portage à Chalonnes ! Comme quoi, des aménagements ont bien été faits depuis le siècle dernier!
Une dernière flèche indique : «canoë ACK, 1000m». L’arrivée se rapproche!
Nous y voilà! Pique-nique, repos, soleil. Pas de navette à faire, le camion nous attend bien sagement! Total : 98 km environ. Chargement, échange avec le club CK... en route!
Bravo à toutes pour cette merveilleuse semaine!

Bilan logistique :
Six nuits, six bivouacs (pas de camping, décision collective) ! A fleur d’eau, sur une berge de 1m de haut, en bordure de champ, sur terrain privé (avec autorisation!)... Chacune en profite pour tester tentes et sur-sacs des voisines, en version abri cosy ou nuit à la belle étoile! Quelle jeunesse!

De vrais festins uniques chaque jour, et... sans alcool, sans même y penser! Bon, il y a bien eu une fois un «Hum... un p’tit verre de rouge avec le fromage, ça pourrait être pas mal!».... Décision de ne pas acheter de bouteille finalement pour ne pas gâcher.... Comme quoi, même à TEV, c’est possible ! ;-)

Une moyenne de 17 km par jour.

L’équipe était très coopérante, complémentaire, entre la longue expérience de Bernadette, les compétences de kayakiste et de monitrice de Louise, les préparatifs et aspirations de Marie, l’enthousiasme constant jusqu’aux prises d’initiatives de nos débutantes de l’année Marie-Hélène et Thérèse-Anne! Merci à toutes!

Nous prenons la route vers le nord, la 4 voies indique les villages que nous avons longés, en 30’ nous dépassons notre point de départ !!! :-)
Les comptes sont vite réglés avec Tricount et Paylib ! 128€ par personne, 792 km en camion + remorque (à 0.084€/km, soit 66.52 €/personne), 30 km en train, 5 personnes. Bon, dommage, pas de covoiturage, faute d’horaires précis et d’applis! Peut faire mieux ! :-(

En conclusion :
5 femmes, trois autour de 70 ans, deux autour de 50 ans. Nous avons reçu un accueil très chaleureux tout au long de notre descente, nous avons même semé des idées dans la tête de jeunes kayakistes compétiteurs bien charpentés des clubs de Mansle et Angoulême : «CA DONNE ENVIE, JE VAIS LE FAIRE, C’EST SUR!». A vos pagaies!
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